
Des kayaks, des paddles et des barques naviguent sur la Seine, avec l'Hôtel de Ville de Paris en arrière-plan, pour marquer le premier anniversaire des Jeux olympiques de Paris 2024, le 26 juillet 2025 ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )
Pour souffler leur première bougie, les Jeux de Paris s'offrent samedi une parade de canoës sur la Seine qui fut l'une des stars de ces JO, un tour en Seine-Saint-Denis, avant une ascension de Montmartre dimanche par le peloton du Tour de France.
Un an après un été festif et sportif, les JO ont déjà un peu fait leur retour depuis plus d'un mois avec la réinstallation de la vasque olympique qui prend son envol chaque soir comme l'été dernier aux Tuileries.
Pour commémorer ce "souvenir commun", comme le dit le chef d'orchestre de la cérémonie d'ouverture Thomas Jolly, un retour en Seine était inévitable. Une parade nautique de canoës, paddles, kayaks, sur le fleuve qui avait accueilli le soir du 26 juillet 2024 le défilé des délégations du monde entier, a démarré cette journée anniversaire.
Deux grandes phryges, les mascottes à succès des JO, grimpées sur un zodiac, ont salué depuis le fleuve la délégation institutionnelle en promenade, tandis quelques "merci! merci!" fusaient.
"Les Jeux ont changé la ville profondément, ils nous ont donné beaucoup de bonheur, beaucoup de joie", a commenté depuis le pont Saint-Louis la maire PS de Paris Anne Hidalgo, évoquant "l'héritage très très important, comme la baignade en Seine".
"Aucune nostalgie, mais des souvenirs merveilleux qui sont toujours très forts et très présents", a lancé Tony Estanguet, l'ex-patron du comité d'organisation. Pour son premier déplacement en France, la nouvelle présidente du CIO Kirsty Coventry a trouvé "merveilleux d'être de retour à Paris et de voir tout l'héritage laissé derrière" des JO, a-t-elle lancé, aux côtés de Thomas Bach, son prédécesseur, qui a suivi de très près pendant des années la préparation des Jeux de Paris.
- baignade en Seine -
Après avoir découvert le projet de "monument des championnes et champions" qui sera installé pont Saint-Louis d'ici fin 2025 pour rendre hommage aux milliers de médaillés de toute nationalité des JO, l'ensemble de la délégation s'est rendu à l'espace de baignade situé bras Marie.

Les statues de l’écrivaine et femme politique Olympe de Gouges et de l’athlète Alice Milliat installées rue de la Chapelle à Paris aux côtés de celles de huit autres femmes françaises pionnières, exposées lors des Jeux olympiques de 2024 ( POOL / STEPHANE DE SAKUTIN )
Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont déjà baignées dans la Seine depuis l'ouverture des trois zones de baignade début juillet mais la météo pluvieuse a contraint la mairie de Paris à les fermer depuis le début de semaine. Elles étaient encore fermées ce samedi.
La délégation du CIO s'est ensuite rendue dans le nord de Paris, rue de la Chapelle, pour voir les dix statues de femmes célèbres conçues pour la cérémonie d'ouverture des JO désormais installées dans ce quartier.
Après un moment réservé aux discours au Grand Palais, lieu emblématique des compétitions d'escrime olympique, le convoi institutionnel se rendra en Seine-Saint-Denis samedi après-midi. Au menu: visite du centre aquatique olympique à Saint-Denis, gratuit pour cette journée anniversaire, et du parc Georges-Valbon à la Courneuve où seront installés les anneaux olympiques. Il s'y déroulera aussi un grand concert.
- baisse du budget sport -
Sur la Tour Eiffel, un drapeau avec les anneaux olympiques a déjà été accroché et sera éclairé samedi soir. Pour réinstaller des anneaux en dur, volonté affichée d'Anne Hidalgo, il faudrait modifier la législation mais pour l'instant le Sénat a rejeté cette possibilité dans la loi olympique qui passera à l'Assemblée cet automne.
Si le monde sportif a envie de fêter la quinzaine olympique, il a surtout une sérieuse gueule de bois en regardant les coupes budgétaires qui ont amputé les crédits du sport dès les Jeux paralympiques terminés en septembre 2024.
Dernier coup dur en date: le projet de baisse de 17,6% pour les missions jeunesse et sport dans le budget 2026 présenté par le Premier ministre François Bayrou.

La présidente du CIO Kirsty Coventry (2e à droite), son prédécesseur Thomas Bach (2e à gauche), le patron des JO-2024 Tony Estanguet et la maire de Paris Anne Hidalgo, lors des célébrations du premier anniversaire des JO de Paris, le 26 juillet 2025 ( POOL / STEPHANE DE SAKUTIN )
"C'est un message incompréhensible alors que la France va investir dans de grands évènements" comme les JO d'hiver 2030, a protesté vendredi l'adjoint au JO et au sport de la mairie de Paris Pierre Rabadan, se disant "hyper en colère". L'ex-ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa Castéra, désignée fin juin présidente du comité olympique français, dénonce elle une coupe "disproportionnée".
"On n'aurait pas dû dire qu'il y aurait un héritage", avait lâché il y a quelques mois la championne olympique d'escrime, Manon Apithy-Brunet.
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